Mardi - 07h41 am
Ouai, en ce moment à Bordeaux, c'est la tempête, une sorte de vent de malade mental. Toute la nuit, j'ai presque pas pu dormir, et là, je vais devoir aller en cours, c'est quand même vachement frustrant. Bien entendu, au départ, on est pas le seul, et on spam les gens eveillés, et le meilleur moyen de les empêcher d'aller se coucher, c'est de leur dire les choses monstrueuses qu'il pourrait se passer pendant leur sommeil, genre le poteau qui se détache pour venir vous empaler, l'arbre qui vous tue dans votre sommeil.
Mais quand bien même, après des heures de manigances machiavéliques, ils vont se coucher, et là encore, il n'est que minuit. Donc bon, on se pose dans son lit, on attend, on ferme les yeux, on met un peu de musique douce.
Le réel problème, c'est mon appart donne sur une sorte de cours fermée, donc disons que les volets font un bruit semblable à l'orage, et que dans ces conditions, il est impossible de dormir. Donc bon, on se lève, on se pose sur le pc, aller sur internet, check ses mails, etc,...
Mais là où le meilleur reste à venir, c'est qu'en cette nuit venteuse, ma connexion devient d'une faiblesse immonde, le simple fait d'ouvrir une page web complètement devient un exploit, et il ne reste plus qu'à rerevoir des séries, des anims, des bds, écouter de la musique, enfin, des choses qui semblent avoir été faites un milliard de fois. Donc on trouve ça ennuyeux, on se focalise sur le vent, cette saloperie qui m'empêche de dormir.
Après tout cela, et de mûres heures de reflexions, on en vient à s'imaginer les meilleurs scénario du monde :
-ne pas pouvoir sortir de chez soi à cause du vent
-sortir quand même, sauver une jeune et jolie damoiselle en détresse d'un panneau publicitaire (la suite du scénario restera personnelle)
-au moment de sortir, recueuillir une jeune femme bloquée par le vent, et ce, COMME PAR LE PLUS GRAND DES HASARDS DEVANT CHEZ VOUS
Mais après ces scénario alléchants, nous avons l'arrivée inévitable du scénario catastrophe :
-je vais en cours car y a plus de vent ou tout comme, et avant de rentrer des cours, le vent devient tellement fort que je suis bloqué à l'école.
Et là, ce matin, en me levant après quelques heures de sommeil dûrement arrachées, j'ai ouvert la fenêtre pour voir dehors, avec un grand sourire qui dit implicitement : "une rafale et c'est journée maison", et bien rien, niet, pas même un cheveu qui se soulève. Et bien sûr, comme par hasard, la première chose qui vous revient en tête, c'est pas le scénario numéro deux, non, si seulement, c'est bel et bien le scénario catastrophe.
Et pour le coup, là, comment dire, mon envie, pourtant à la base semi inexistante, d'aller en cours vient de dépasser le cap du néant, et je peux vous dire, que dans ce monde, le temps est à la reflexion, au doute, et à la prise d'une décision qui serait capable, si les astres en décident ainsi, de ruiner mon esprit et de le tourmenter jusqu'à la fin des temps...
(bien sûr il va sans dire, que même si tous les dieux se mettent d'accord pour me pourrir la vie avec un vent de tous les diables ce soir, plutôt braver la mort et rentrer chez moi que de choisir le hara kiri mental)
EDIT @ 08h11 :
Les forces terribles sont entrées en jeu, toutes les plus grandes forces terribles jamais crées se sont unies dans l'adversité :
-la paresse
-le lit propre, moelleux avec option deux oreillers et couettes (rated 5/10 by the Dead Fish Corporation (à partir de 3/10 c'est suffisant pour être décrété force terrible))
-le sommeil
-Patou (en effet, mon professeur d'analyse fait partit des forces terribles de ce monde qui vous incitent à commettre ce que dans votre coeur ne peut que sembler bien)
-and last but not least : j'ai des relans gastriques, qui me font dire que le lait oublié hors du frigo n'était pas recommandé cette nuit
Voilà, elles ont brisé ma determination, et même si, pour l'instant, je me suis résigné à n'y aller que cette après midi, qui sait ce dont elles sont encore capables...